BAUDELAIRE
UN DEMI-SIÈCLE DE LECTURES DES FLEURS DU MAL
Le 1er juin 1855, Baudelaire fait paraître dix-huit poèmes dans la Revue des deux mondes, sous le titre Les Fleurs du Mal. Louis Goudall,qui en rend compte dans le Figaro, ne prévoit guère d'avenir à cette poésie « écoeurante » : « M. Baudelaire, déchu de sa renommée de surprise, ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine ».
Description
Le 1er juin 1855, Baudelaire fait paraître dix-huit poèmes dans la Revue des deux mondes, sous le titre Les Fleurs du Mal. Louis Goudall,qui en rend compte dans le Figaro, ne prévoit guère d'avenir à cette poésie « écoeurante » : « M. Baudelaire, déchu de sa renommée de surprise, ne sera plus cité désormais que parmi les fruits secs de la poésie contemporaine ». Prononçant une conférence sur Baudelaire, à Monaco le 19 février 1924,Valéry commence par ces mots : « Baudelaire est au comble de la gloire». Entre-temps, que s'est-il passé ? À quelques exceptions près Gautier, Banville, Leconte de Lisle, qui sont des poètes eux aussi, les contemporains de Baudelaire n'ont vu dans sa poésie que romantisme, où Sainte-Beuve la déporte. Dans les années 1860, une promesse apparaît pourtant : en exil à Bruxelles en 1866, le poète parle à sa mère d'une « école Baudelaire ».
Renseignements sur l'ouvrage
Ouvrages similaires