LE DON ET SES USAGES

Il s'agit de montrer les aspects impensés de l'action du don pour déboucher sur une notion commune et prendre en compte tous les éléments, soit les divers emplois et fonctions de toutes ses pratiques. L'auteur étudie ses causes et conséquences en société et sur autrui, s'appuyant sur le rôle essentiel des émotions provoquées et récoltées par le don et faisant appel aux neurosciences. Il réfléchit d'autre part à l'évolution des pratiques du don avec l'apparition, par exemple, des organismes caritatifs et l'e acement des organismes religieux, ce qui en modifient grandement la perception. De ses origines à ses e ets, singulièrement comme pour autrui, la pratique du don, d'apparence si commune, est propice à une étude approfondie. « Donner est un art. Il y a beaucoup de manières de donner ! Nous sommes tous confrontés quotidiennement aux dons à faire et aux dons reçus. Se pourrait-il que nous ne sachions pas bien définir ce qui nous est tellement familier ? » « Le don est un moyen qui a la capacité de produire des émotions agréables chez le destinataire. L'agrément d'un don est dû soit à l'augmentation d'une émotion positive comme celle de la joie, soit à la diminution d'une émotion négative comme celle de la tristesse. L'efficacité d'un don implique donc que le donneur sache quelle émotion particulière sera agréable audestinataire et induira le comportement souhaité et quel type de chosetransmise pourra produire cette émotion. » « Nos interactions socialess'inscrivent dans les règles précises de droit ou dans des règles morales plus vagues. L'une des prescriptions morales est de «donner». L'une des causes des dons est d'appliquer la morale. D'où la tendance à associer don et morale en un tout inséparable. Mais il y a des dons sans morale et de la morale sans don. »