DYSLEXIE: À QUI LA FAUTE?

En quelques années, les mots "dyslexie" et "dyslexique" se sont imposés dans le vocabulaire commun. Il est banal aujourd'hui qu'une mère de famille déclare en consultation: "j'ai été dyslexique". Au moment même où l'on considère l'enfant qui manque les acquisitions scolaires comme un enfant qui doit être soigné, les notions d'"enseignement", et plus encore de "pédagogie" (l'art d'enseigner), disparaissent du vocabulaire des experts en apprentissage. Psychologue et pédagogue spécialiste de la dyslexie, l'auteur démontreque l'acquisition de l'écriture alphabétique n'est pas "naturelle". IIne suffit pas d'exposer l'enfant à l'alphabet pour qu'il apprenne et utilise cette écriture. II aura toujours besoin qu'elle lui soit enseignée pour en acquérir à son tour la maîtrise. En d'autres termes cette écriture exigeante, fruit de trois mille ans d'histoire, doit être transmise. Au sommaire: - 1ère partie: Dyslexie, à qui la faute?: 1. D'hier à aujourd'hui, quefait le Gouvernement?; 2. Une approche inspirée par une conception simplifiée de la psychanalyse; 3. Définitions de la dyslexie; 4. Une approche inspirée par certaine neuropsychologie. - 2e partie: La spécificité du trouble en question: 5. Apports complémentaires des nomenclatures médicales de référence; 6. L'enfant dyslexique dans les tests; 7. Hypothèse d'une organisation mentale sous-jacente. - 3e partie: Dyslexie, «la faute à l'écriture alphabétique!»: 8. L'écriture, association du geste et de la parole; 9. Ce que les voyelles veulent dire; 10. Le sens de l'écriture chez les Grecs; 11. L'âge de l'écriture est l'âge de raison; 12. Synthèse de la troisième partie. - 4e partie: Travail de remédiation avec l'enfant dyslexique: 13. Une aide psychopédagogique vite efficace: Élisa; 14. Dysphasique, et dyspraxique, et dyslexique... ou bien dysharmonique?; 15. Dysphasie etdyslexie; 16. Mise à profit d'un moment fécond pour la reprise de l'apprentissage; 17. Une séquence de travail dans un groupe de remédiation spécifique.