FORMES PRIMAIRES DE SYMBOLISATION

Pourquoi la plupart des théoriciens analystes du XXe siècle ont-ils été confrontés à la nécessité d'introduire des concepts spécifiques, comme le pictogramme (P. Castoriadis-Aulagnier), le signifiant formel (D. Anzieu), et bien d'autres encore, afin de penser les formes primaires de la symbolisation? Cet ouvrage vise à réfléchir à l'intérêt de ces modélisations dans la psychopathologie contemporaine. Il se situe dans la continuité des travaux sur la symbolisation de ce qu'on a coutume d'appeler désormais l'École lyonnaise. L'exploration des formes primaires de symbolisation permet de prendre en compte les aspects les plus primitifs de l'expérience subjective, dans toute rencontre clinique quelle qu'elle soit, et elle s'avère particulièrement féconde pour comprendre les cliniques de l'extrême. En renouvelant la théorisation des formes primaires de la symbolisation, les différents auteurs de ce livre proposent des approches de différentes cliniques, clinique de la périnatalité, des bébés et de l'enfant, clinique dite «psychosomatique», clinique de la maladie grave, clinique de la criminalité, clinique des autismes, clinique des agirs sexuels violents Au sommaire: 1: De la sensori-motricité à la symbolisation dans les médiations thérapeutiques pour enfants psychotiques; 2: Meurtrissure primaire de la symbolisation, affect inachevé et agir violent sexuel; 3: La part bébé du soi et les formes primaires de la subjectivité; 4: Somatisations et/ou symbolisations?; 5: La force et le sens: hallucinatoire et symbolisations; 6: Hallucinations motrices, commémorations protoreprésentatives et jeux vidéo; 7: Impasse du travail de subjectivation à l'adolescence et figures de la destructivité; 8: Pertinence du concept de symbolisation primaire; 9: Symbolisation primaire et subversion libidinale dans la maladie grave.